MASQUE À MAMAN

Quand fin juillet 2020, après ces mois de premier confinement, j’ai vu sur LINKEDIN une annonce passée par Samuel Chevillard (un producteur que je ne connaissais pas) appelant tout auteur-réalisateur-producteur intéressé par l’utilisation comme décor de la Tour Montparnasse pour le tournage d’un film mi-août, à lui faire connaître son projet, je me suis dit : « ça, c’est pour moi. »

Samuel avait obtenu l’usage d’un étage de la Tour Montparnasse, lieu parisien mythique très peu utilisé comme lieu de tournage, pour un projet de film court avec un co-producteur qui venait de la lâcher à quinze jours du tournage. Je me suis dit que j’allais inventer une histoire, en lui écrivant que cela tombait bien, j’avais une histoire. Il m’a répondu : « Super, envoyez-là moi. » C’était pile le jour de mon départ en Allemagne, pour deux semaines de repos à Berlin, en famille. Je savais qu’il me serait difficile de dégager du temps pour l’écriture, vacances obligent. Il y avait urgence. Le tournage devait avoir lieu avant la fin août.

Après quelques jours de balades dans cette capitale européenne que j’aime tant, toujours aucune idée. Puis un matin, un peu avant six heures, je me suis mi debout dans mon lit, j’avais l’idée. Je tournais autour de l’envie de parler d’une façon ou d’une autre de la pandémie et le masque en était l’incarnation mondiale. Et je caressais l’idée de tourner à nouveau avec Pierre Rochefort et Firmine Richard. Je me suis donc réveillé en sursaut avec cela : « Et si Firmine Richard était la mère de Pierre Rochefort. ». Je me suis mis à l’écart sur une table, j’ai allumé une lampe de chevet et j’ai écrit. Trois heures après, le scénario était écrit.

Je l’ai envoyé à Samuel, qui a dû choisir entre plusieurs propositions reçues. J’ai été en ballotage favorable et finalement, j’ai été le projet choisi. On a rapidement décidé de partager la production du film, j’ai appelé à distance comédiens et techniciens pour sonder leurs calendriers de leur mois d’août. Tout s’est fait très vite. Et Jean-Pierre Castaldi m’a aussi fait le grand plaisir de se joindre à l’aventure.

Un an après et, après d’interminables aléas liés à la musique du film et la chance de décrocher l’accord amical d’Alexis Rault, compositeur très talentueux, nous étions en Sélection Officielle au 14è Festival Francophone d’Angoulême…