J’ai eu la chance de rencontrer pour la première fois Paul Hirsch ace, lors du tournage de close encounters with vilmos zsigmond en 2016, comme l’atteste l’image ci-dessous ou figure également James Chressanthis acs, Nancy Allen, Vilmos et John Travolta. Une seconde occasion s’est offerte à moi le 19 novembre lors de la master class parisienne organisée au cinéma le Grand Action ou il a évoqué ses collaborations avec Brian De Palma ou George Lucas dans “Obsession”, “Carrie au bal du diable”, “Star Wars”. Retour sur cette grande rencontre avec le célèbre monteur américain au travers de deux articles publiés dans la presse cinématographique

“C’est avec Star Wars que j’ai gagné un Oscar”, Paul Hirsch

Paul Hirsch, célèbre monteur américain, aime partager cette anecdote : « Alors que je travaillais sur le film The Fighting Temptations, le réalisateur, Jonathan Lynn, me racontait que le Premier ministre allait rencontrer la reine, à propos d’une nomination au sein de son cabinet. Je pensais pourtant qu’Elizabeth II n’avait pas de pouvoir au sein du gouvernement britannique. “Oui, c’est vrai, m’avait-il répondu. Mais elle a de l’influence, comme un monteur !” Donc un monteur, c’est comme la reine d’Angleterre. Nous n’avons pas de pouvoir mais nous avons de l’influence », a-t-il rappelé avec humour lors d’une master class animée par le réalisateur Pierre Filmon qui s’est tenue dimanche 19 novembre 2017 au Grand Action, à Paris.

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Paul Hirsch ace, James Chressanthis acs, Nancy Allen, Vilmos et John Travolta (copyright 2015 Greg Williams)

Paul Hirsch, monteur de légendes

Profitant de son passage à Paris (pour un cycle que lui consacrait le Grand Action) on l’a rencontré pour lui poser quelques questions autour de son métier « d’égocentrique timide », comme il le décrit.

En tant que monteur, vous devez vous adapter constamment : à la vision d’un réalisateur, à certains codes de genres… Est-il alors possible d’avoir un style ?

Je ne pense pas vraiment à ça. J’agis selon mon instinct. Monter c’est un métier de l’interprétation. Je le compare toujours à la danse : quand la musique commence, tu te lèves et tu te mets à danser sans savoir où tes mouvements vont te mener. Tu réagis à ce que tu entends.

Vous êtes le monteur des deux premiers Star Wars, de plus de la moitié de la filmographie de De Palma (Phantom of the Paradise, Obsession, Carrie au bal du diable, Blow out, etc .), de Footloose (Herbert Ross, 1984), de La folle journée de Ferris Bueller (John Hughes, 1986) ou de Mission Impossible : Protocole fantôme (Brad Bird, 2011)… Quels ont été vos critères pour participer ou non à l’aventure d’un film ?

En fait, c’est plus simple de dire oui que non. Curieusement, tout au long de ma carrière, on m’a souvent proposé deux supers projets en même temps. Et, donc, je devais choisir entre deux bons films potentiels. En général, il y en avait toujours un que je préférais plus que l’autre – mais sur lesquels la production me gardait comme plan B. C’est surtout une affaire d’opportunité… Mon choix peut aussi être déterminé par la présence d’un acteur : si Al Pacino et Robert de Niro jouent ensemble, ça peut me donner envie.

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